Le DC assume la responsabilité de l'accident Les dessous d'une chute qui reste inexpliquée PAR EUGÈNE LACROUTE

Quelques secondes avant l'accident, personne ne pouvait se douter du drame © AFP

Lundi 13 août : Une chute qui tombe à point pour l'équipe technique

C'est de bon matin que les cyclistes sont amenés au village de la Marre où le départ doit être donné. Il devait se faire à Domblans, mais des récalcitrants ont refusé cette option, qui figurait pourtant sur la feuille de route. Tout cela pour que l'équipe technique n'ait pas trop de chemin à faire.

Les cyclistes rejoignent rapidement les Granges sur Baume où ils s'arrêtent un bon moment pour contempler le superbe panorama sur la reculée de Baume-les-Messieurs. Ils poursuivent vers Crançot puis gagnent un autre belvédère, celui des Roches de Baume, moins spectaculaire que le précédent. Après une courte pause s'engage la descente vers le fond de la reculée. Alain prévient les cyclistes que la route peut être en mauvais état et que ce n'est pas moins de 200 m de dénivelé qu'il va falloir descendre, probablement à grande vitesse. Au début tout va bien mais, vers le milieu de la descente, Béa fait un écart pour éviter un trou dans la chaussée et fait une chute spectaculaire à près de 40 km/h. La cycliste s'en tire avec de nombreuses ecchymoses mais heureusement aucune fracture.

Accueil au camping à bras ouverts

Après quelques minutes pour vérifier l'état du vélo, les randonneurs achèvent la descente en redoublant de vigilence. Hélène et Béatrice se dirigent ensuite vers l'entrée du camping dans l'espoir d'y trouver quelques pansements et désinfectants. Par chance, la personne de la réception avait tout le nécessaire dans sa petite cabanne. C'est Hélène, en tant qu'infirmière du jour, qui s'occupe de soigner Béa et d'enlever les gravillons incrustés dans son épaule. Une opération à bras ouvert en somme.

Un gros bandage et l'équipe repart pour la suite du périple sans trop s'attarder sur le site pourtant riche en curiosités. On descend la vallée de la Seille dans la chaleur de midi et, après une halte dans une pharmacie pour parfaire le pansement, on poursuit jusqu'à Domblans. L'équipe technique semble perdue dans la campagne, on s'engage donc dans la montée vers Frontenay. Un automobiliste prévenant nous conseille un agréable lieu de pique-nique, dans un lavoir du hameau de Vau. C'est à moment qu'arrive enfin le camion.

Une brève querelle oppose les cyclistes au directeur technique qui, bien évidemment, n'était pas là quand on avait besoin de lui. Alain trouve même dans les couverts un Opinel qui aurait pu servir à creuser des trous dans la chaussée près de Baume-les-Messieurs. Mais comme il n'y avait aucune trace de goudron, l'affaire en resta là.

Après le repas, les randonneurs un peu lestés montent vers Menétru le Vignoble pour redescendre aussitôt sur la route de Château-Chalon. Une côte un peu raide pour rejoindre la cité et une visite en bon uniforme avec point de vue sur le vignoble viennent ponctuer cette étape. Bizarrement, pas le moindre café dans le village, rien que des restaurants trop occupés par les touristes mécanisés pour perdre du temps à servir des cafés.

Le peloton reprend donc la route qui monte jusqu'aux Granges de Ladoye et un peu plus loin au belvédère du Cirque homonyme. La boucle est rapidement bouclée avec le retour sur la Marre. Les plus courageux décident de rejoindre le camping à vélo, mais 2 équipes s'opposent: l'une partisane de Bonnefontaine et de la Côte de l'Heute (Ch+JJ+MA), l'autre de Mirebel et de la grande route vers Pont du Navoy (S+H+A). Les seconds arrivent largement en avance au camping. Il faudra ensuite faire une navette jusqu'à la Marre pour récupérer les voitures. Douches puis diner aux chandelles avec visite du gérant du camping, assez curieux face à ce groupe de fêlés…