Champagney
La Maison de la Négritude de Champagney a été créée en 1971. Son fondateur, René Simonin, a retrouvé le Cahier de Doléances de la ville où figurait un article visionnaire et courageux. Dans ce document rédigé en mars 1789, les habitants de Champagney demandent, fait sans précédent en France, l'abolition de l'esclavage. La Maison de la Négritude s'est fixé pour mission de rappeler à tous la tragédie de l'esclavage et de la traite négrière. Pour éviter que cette tragédie majeure ne se reproduise sous d'autres formes.
© Maison de la négritude
 
Ronchamp
«Pour moi, la chapelle de Ronchamp avait toujours été un mystère. Dans toutes les écoles d'architecture, on la présente comme l'un des bâtiments les plus importants du XXe siècle. Elle figure dans tous les livres d'histoire de l'architecture, avec le plus souvent une photographie et une description détaillée. Mais, malgré tout ce que j'ai pu lire à son sujet pendant mes études d'architecture, je ne comprenais toujours pas pourquoi.
Jusqu'à ce que j'aille à Ronchamp un jour d'hiver. Il n'y avait là que quelques visiteurs, des australiens, des japonais et quelques personnes des environs venues là pour prier. J'ai fait plusieurs fois le tour de la chapelle, j'ai pris des dizaines de photos, et j'ai peu à peu réalisé à quel point cet endroit était unique. Ce n'est pas pour rien que j'avais consacré tant de temps et d'efforts à son sujet. C'est vraiment quelque chose de stupéfiant».
© Scott Demel
Vapeurs Annuelles n° 1515 paru le 19 août 2005

Rando 2005 - dimanche 14 août

De Belfort à Luxeuil, entre cordes et hallebardes

Bloqués par la pluie à la sortie de Belfort, les randonneurs essaient de passer entre les gouttes et finissent par rejoindre Champagney. Le reste du trajet sera plus agréable, jusqu'à l'orage qui les guette près d'Ecromagny.

C'est sous un ciel plombé que les cyclistes prennent le départ ce dimanche matin, après un petit déjeuner copieux à l'hôtel. Ils traversent les faubourgs de Belfort, encore déserts à cette heure-là, puis montent vers Evette-Salbert alors qu'un petit crachin commence à tomber. En haut de la côte, la pluie s'intensifie. Ils s'entassent sous le premier abri-bus qui passe en espérant qu'il ne s'agit que d'une petite averse. Un automobiliste goguenard leur annonce que: «vu comme c'est, ça va durer au moins toute la journée». Le fait est que la pluie ne faiblit pas le moins du monde. Au bout d'une bonne demi-heure, ils décident de pousser jusqu'à Evette pour trouver un abri plus confortable.
Les paroissiens qui sortent de l'église leur indiquent charitablement une auberge qui se trouve au bord du lac de Malsaucy. «On va à Malsaucy, mais on est bien saucés» lance Stéphane mi-figue mi-raisin. Ils arrivent trempés jusqu'aux os et les tenanciers acceptent de les accueillir, bien qu'ils soient en train de préparer une sorte de banquet. Ils se réchauffent comme ils peuvent en regardant la pluie tomber à gros bouillons sur le lac. Près d'une heure après, la pluie finit quand même par se calmer. Les cyclistes partent illico vers Errevet, mais sans Stéphane et Joce qui ont choisi de rester à l'abri dans une voiture suiveuse. La grange que Gérard avait dénichée pour le pique-nique servira peut-être pour une autre fois. Il est encore un peu tôt et personne n'a vraiment envie de manger.

Sous la protection de l'église

Malgré la pluie qui tombe par intermittence, ils parviennent quand même au réservoir de Champagney, puis à Champagney même. Mais à peine sont-ils arrivés que la pluie redouble de violence et les oblige à se mettre à l'abri. Ils ne trouvent rien de mieux que l'auvent d'une boucherie. Un peu plus tard, voyant que la situation ne s'améliore pas, c'est dans l'église qu'ils vont se réfugier. C'est là qu'ils décident d'aller demander l'hospitalité à Chichille et Madeleine, qui habitent à quelques kilomètres.
Sylvie, Gérard et Alain filent en voiture jusqu'à la maison au milieu des bois, qui a beaucoup changé depuis leur précédent passage (voir la rando 1999). Un mur cyclopéen ceinture désormais la propriété, agrémentée de nombreux pavillons, pièces d'eau et jardins suspendus à faire pâlir un Roi-Soleil. Un coup de sonnette : «C'est Zoé...» annonce Sylvie. Et, comme s'ils s'étaient quittés la veille, ils sont accueillis à bras ouverts par les propriétaires. Pendant que Sylvie et Alain se réchauffent dans la maison, tout en sirotant du café, Gérard fonce au village chercher le reste de l'équipe.
Une équipe qui pendant ce temps avait avalé son déjeuner sous le porche de l'église. En se livrant même à quelques débordements pour le moins regrettables : la bouteille de vin que l'on met au frais dans le bénitier, la Sainte Vierge conviée aux agapes, le bruit infernal... Au final, tout le monde se retrouve chez Chichille et Madeleine, sous l'abri à bois, pour déguster un bon café et même un peu d'alcool de poire. Une éclaircie finit par se montrer, comme l'avaient prévu les renards en faisant du feu dans le bois d'à côté. Ils remontent derechef sur leurs vélos, pour profiter de l'aubaine, avec Stéphane et Joce mais sans Sandrine qui en a soupé de la pluie.

Parlez moi de la pluie...

Les cyclistes traversent Ronchamp, sans se préoccuper de la chapelle ND du Haut qui fête pourtant son cinquantième anniversaire, car une petite bruine s'est remise à tomber. Malbouhans, Mélisey... les villages s'enchainent sans qu'ils prennent vraiment le temps de profiter du paysage. Il est vrai qu'ils étaient déjà passés là 6 ans plus tôt. Après Mélisey, le ciel s'éclaircit de plus en plus et un soleil bienvenu vient réchauffer les participants. Une montée sans problème jusqu'à Ecromagny, et tout le monde se met au soleil pour se réchauffer et sécher ses vêtements. «J'ai l'impression qu'on ne va pas être tranquilles longtemps», annonce Béa en regardant les nuages qui s'accumulent à l'horizon.
Bientôt le ciel s'obscurcit de nouveau: il est temps de filer. Anne-Marie prend le vélo de Sylvie, qui prend elle-même celui de Sandrine et l'équipe rénovée se lance vers Luxeuil. 2 ou 3 minutes après, la pluie recommence à tomber. Chacun s'abrite comme il peut, sous un abri-bus, dans une grange... Une petite accalmie et tout le monde repart, mais c'est pour être aussitôt englouti sous un déluge. C'est encore une fois trempés jusqu'aux os qu'ils arriveront au hameau de la Lanterne. La pluie s'est arrêtée mais le ciel reste très nuageux, pas de quoi se réchauffer vraiment. «M'étonne pas qu'il y a des lacs partout par ici...» lance Lucien. Ils traversent le plateau vers Belmont, la Corbière puis Esboz et Froideconche. Arrivés enfin à Luxeuil, ils passent devant les beaux monuments de la ville sans leur jeter un regard . L'hôtel de France les accueille et chacun se rue vers sa douche ou sa baignoire.
Le soir venu, ils vont diner à la pizzeria le Bailli, où ils peuvent enfin plaisanter du mauvais temps et goûter les spécialités locales, principalement à base de pizza. Puis direction le lit après une petite promenade nocturne (pour certains).

Eugène Lacroute
A consulter :
• La chapelle Notre-Dame du Haut à Ronchamp
• La Maison de la négritude à Champagney
• Le pays des Mille étangs
• Office de tourisme de Haute-Saône
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TECHNIQUE
Distance: 51 km
Dénivellés :
montant ... 205 m
descendant ... 305 m
Météo: pluvieux
Temp.: 16 à 22°
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EN IMAGES

Réglages avant le départ
 

Pluie sur le lac de Malsaucy
 

L & C roulent sous la pluie
 

Ça ne s'arrange pas...
 

Des scènes qui ont choqué...
 

Collation chez JM & Mad
 

La chapelle ND du Haut
 

Pause à Ecromagny
 

Un abri pour l'orage