Dossenheim - Graufthal - Metting - Veckersviller - Baerendorf - Fénétrange

Levés de bonne heure, les cyclistes impénitents commencent la journée par un loto du matin, histoire de redonner un peu de vie au camping... Ayant omis de réserver le pain pour le petit déjeuner (en Alsace les boulangeries sont toutes fermées le dimanche), nous allons quémander quelques victuailles auprès du tenancier de la buvette, animateur de bingo à ses heures perdues. Celui-ci nous vend fort courtoisement un peu de pain, et aussi du beurre et de la confiture. Il nous fournit aussi les boissons chaudes. Après cela, les tentes sont démontées et entassées dans les voitures (voir image), malgré les restes de rosée matinale, et nous partons gaillardement remonter la Zinsel. Pour conduire la voiture, une tournante a été organisée sur la base de 6 km au volant par personne. Compte tenu de son état, Alain en est exempté.

La vallée se laisse remonter sans difficulté, attendu que le dénivelé est quasiment nul. En plus il fait beau. Près de nous, l'eau serpente dans les fourrés en émettant de furtifs glouglous. Après quelques kilomètres, nous laissons la route de la Petite Pierre à main droite pour atteindre bientôt le hameau de Graufthal (1) et ses célèbres maisons troglodytiques, nichées au creux d'une falise de grès. Tout le monde se précipite pour voir de plus près ces habitations, peintes de couleurs vives et une photo immortalise l'instant. Après un court débat sur l'hydrométrie et l'hygrométrie, clos par Jean de main de maitre, nous continuons notre course dans la vallée de la Zinsel pour attaquer fianlement la côte qui mène au plateau lorrain (bien qu'encore situé en Alsace). On atteint Hangviller sans trop de soucis, puis Metting. Le relief valloné nous conduit à travers champs et bois jusqu'à Schalbach.

Et là, est-ce la fatigue ou la difficulté de lire la carte toujours sur une pliure, nous partons sur une mauvaise route et nous voilà à Veckersviller en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Plutôt que de rebrousser chemin, ce qui serait reconnaitre qu'on s'est trompé, nous poursuivons gaillardement vers Sieviller et Weyer. Cette route est finalement très agréable, elle parcourt un vallon fort sympathique où l'Isch paresse au milieu des vaches. C'est donc sans regret que nous arrivons à Hirschland après un léger détour d'une dizaine de km. Une nouvelle côte nous emmène à Baerendorf, puis de là à Kirrberg ou nous rattrapons la D1 (D38 du côté mosellan). La route droite comme un jour sans pain nous conduit bientôt à Fénétrange où nous attendent le château et l'auberge des Oubliettes (2).

Comme dans les histoires de gaulois, cette folle randonnée se termine donc devant un repas plantureux, qui ne laisse pas d'être savoureux. Les protagonistes se séparent en début d'après-midi pour regagner chacun sa chaumine. Espérons que les cette édition 2002 servira de modèle pour les prochaines années.