SEPTEMBRE 2002
 

samedi 17 août
Wissembourg - Dossenheim-sur-Zinsel

par Eugène Lacroute
 
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Des images en couleur

(1) Habitée dès l'époque romaine, la cité de Bouxwiller ne se développa qu'à partir du XIIIe siècle avec les sires de Lichtenberg. Fortifiée au XIVe siècle, elle devint la résidence préférée des comtes, centre du plus grand territoire séculier en Alsace du Nord. Les jardins à la française créés au XVIIIe siècle lui valurent le surnom de "petit Versaille". Malgré les vicissitudes de l'histoire, il y flotte toujours une atmosphère particulière. Dans la rue des Seigneurs s'alignent les maisons des nobles dont la plus ancienne date de 1484. Les orgues de l'église St Léger, dotée d'une tour carrée du XIIe siècle, sont les plus anciennes d'Alsace.
Particularité de Bouxwiller, les cloches sonnent à la volée tous les jours pendant une douzaine de minutes, le soir à 22 H et le matin dès 6 H, pour marquer les heures de fermeture et d'ouverture des portes de la ville.

(2) Le camping de Dossenheim-sur-Zinsel, occupé principalement par des locataires à l'année, ne présente pas d'autre intérêt que le petit lac qui se trouve en son milieu. A déconseiller le samedi soir, à cause des soirées karaoké, bingo et autres qui s'enchainent tout au long de l'été.

(3) A peine visible au milieu de la rue commerçante, le restaurant "Au Tilleul" (je pense que c'est son nom) se fait passer pour un banal marchand de flammekuche. En fait, il s'agit d'un restaurant de grande qualité qui propose une cuisine très inventive tout en restant dans les canons de la gastronomie alsacienne. Cerise sur le kouglof, l'accueil y est très chaleureux.

LE CIRCUIT

Wissembourg - Preuschdorf - Morsbronn - Bouxwiller - Dossenheim-sur-Zinsel

LE RECIT

Un petit déjeuner copieux nous est servi à la terrasse de l'hôtel et puis Anne-Marie nous rejoint, accompagné de Doudou, son collègue de Lauterbourg. Après une visite rapide de la vieille ville à vélo (église St Pierre et Paul, cloitre, moulins...), nous quittons Wissembourg par la côte qui mène vers les villages du Piémont vosgien. Pendant ce temps, Jean, Anne-Marie et Doudou font les courses. La route serpente au milieu des vignes et des champs de maïs (voir image): d'abord Rott, puis Cleebourg où Sylvie et Béa prennent la tangente afin de visiter le village où aurait séjourné un quelconque roi de Suède. L'équipe réduite poursuit vers Lobsann, accompagnée par un engin de chantier qui peine à grimper les côtes. Nous passons près d'une improbable base aérienne, sans aucune piste visible, puis au pied du col de Pfaffenschlick et descendons à vive allure sur Lobsann. Après quelques minutes, les deux fugitives nous rejoignent les yeux encore pleins d'images merveilleuses.

Une remontée raide, avec le soleil qui commence à taper fort, une petite pause sous les arbres pour boire et avaler quelques sucreries, puis nous descendons vers Lampertslock, joli village que nous découvrons malheureusement de loin. La route nous conduit à Preuschdorf. Là, après quelques hésitations, nous trouvons la petite route de traverse, un peu démontée, qui mène à Gunstett. Nous traversons ensuite la Sauer, près d'une sorte de parc d'animation, et arrivons à Morsbronn-les-Bains, célèbre pour son centre thermal. Sur zone, force est de reconnaitre que les Baudet ne sont pas au rendez-vous. Nous nous installons donc près de l'école pour attendre les susnommés, après avoir visité brièvement l'église. Au bout d'un bon quart d'heure, le portable grésille enfin pour nous annoncer qu'ils ne sont pas très loin. Une fois l'équipe rassemblée, nous dénichons un endroit de pique-nique à la sortie du village, près d'un monument aux morts de la bataille de Reichshoffen. Peu de temps après, les salades de thon coulent à flot. Sylvie profite de l'occasion pour se gaver de mirabelles.

Le café sera pris un peu plus loin dans un bar branché de Merzwiller. Pendant qu'Anne-Marie et Doudou filent vers Dossenheim pour réserver les places au camping, nous traversons la forêt pour gagner Pfaffenhoffen, que nous visitons rapidement (maisons peintes du meilleur effet). La route, relativement plate, nous conduit sans encombre jusqu'à Bouxwiller (1) et là, émerveillement : une ville superbe, avec des vieilles maisons à colombage, un château XVIIIe, des petites rues pleines de surprises, etc (voir image). Nous nous précipitons dans le premier estaminet venu pour avaler des glaces et des boissons pétillantes, puis nous continuons nos déambulations dans la ville. Après avoir fait le tour, nous reprenons les vélos pour pousser jusqu'à Dossenheim. Sylvie prend le volant de la Toyota. Les quelques km sont avalés sans difficulté et, à l'entrée du village, qui retrouvons-nous ? La Sylvie, qui s'était égarée sur les coteaux au-dessus de Bouxwiller où la vue parait-il est superbe.

Nous arrivons bientôt au camping (2), avec son petit lac intérieur au bord duquel paressent Anne-Marie et Doudou. Les plus courageux vont se tremper, à savoir Sylvie, Hélène et Alain. Dans la foulée, les tentes sont vite montées, les douches froides prestement prises, et les plus valeureux se dirigent vers la buvette pour avaler la traditionnelle boisson du soir (bière, jus de fruit, coca...). Un rapide débat nous amène à décider d'aller chercher un restaurant sur Bouxwiller, ne serait-ce que pour faire visiter la ville à Anne-Marie et Doudou. Sur place, la recherche s'avère plutôt ardue car si la ville est superbe, elle est aussi déserte en diable. Les restaurants sont soit fermés, soit abandonnés, quand ils ne sont pas inexistants. Pour augmenter nos chances d'en trouver un, Doudou entre dans un bar pour se renseigner auprès de l'autochtone. Et là, surprise ! Le bar est aussi un restaurant (3). Il suffit de passer à l'étage, ce que nous nous empressons de faire. A l'intérieur, surprise supplémentaire ! Le décor n'a rien d'extraordinaire mais la carte est décoiffante. Bref, un repas pantagruelique idéal pour terminer une bonne journée de randonnée.

Nous rentrons au camping dans l'espoir de goûter une bonne nuit de sommeil, tandis que Doudou reprend la route de Lauterbourg. Mais mauvaise pioche pour les campeurs, c'est la soirée spéciale loto bingo, avec la sono de 2000 W, les bruits de foule les plus divers, les numéros égrennés dans tous les sens... "Le 25, le 25, le 69 (ah ah ah), oui le 69 ça n'est pas drôle..." Sans parler de la boum techno qui se déroule pendant le même temps à l'autre bout du camping. Pour le sommeil, il faudra attendre 1 heure du matin.

 
 
LE MONDE CYCLOPEDIQUE | SEPTEMBRE 2002 | page 3
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