Technique :
Distance: 55 km
Dénivellés :
  montant ... 615 m
  descendant ... 895 m
Météo: temps chaud et ensoleillé
Temp.: 20 à 27°
 
DU HOHWALD AU VAL DE VILLÉ
30/07/2000 - Haut Koenigsbourg : dans le flot des touristes
 
Au milieu coule un ruisseau
Au petit matin, tout le monde se retrouve à la maison rouge pour attendre Stéphane et Joce tout en sirotant un petit café. L'hôtesse très chaleureuse photographie l'équipe réunie. A l'arrivée des 2 récipiendaires, les plus valeureux font les derniers réglages, remplissent leur gourde et enfourchent leur machine pour une descente vers la plaine d'Alsace. Georges et son amie préfèrent rentrer sur Strasbourg. Le ciel s'est dégagé et, malgré la fraicheur matinale, les engins filent à bonne allure, bercés de loin en loin par le couinement des freins de Jocelyne. Dans le bourg d'Andlau, une petite halte permet de jeter un coup d'oeil sur les belles maisons à colombages et sur l'église tout en attendant les retardataires.

En attendant Jocelyne
Ils rattrapent ensuite la route des vins vers Itterswiller et Nothalten. Mais, trompée sans doute par les parfums des raisins qui mûrissent, Jocelyne se trompe de route à un carrefour et fonce à vive allure vers Bernardville. Il faudra l'intervention du directeur technique avec sa puissante berline pour remettre la malheureuse dans le droit chemin. Pendant ce temps, le reste de l'équipe tue le temps en contemplant le paysage.
Pour éviter que pareille mésaventure ne se reproduise, les randonneurs décident de rouler en peloton, autant que faire se peut. Grâce à ce subterfuge, ils pourront atteindre Dambach la Ville sans souci majeur, et là s'extasier sur cette petite ville avec ses belles maisons alignées en rond près des anciens remparts et le petit ruisseau qui serpente au milieu.
 
A l'assaut du Haut Machin
Mais trève de baguenaudage, il faut poursuivre vers le Haut Koenigsbourg. Les esprits commencent à s'échauffer jusqu'à oublier les recommandations du matin. Ils foncent à tombeau ouvert sur la route de Châtenois. C'est à peine s'ils font attention aux châteaux plantés là-haut sur la crête et qui surveillent la vallée. Et bien sûr, à Scherwiller c'est la cata. Personne ne sait plus qui est où et chacun attend les autres sans savoir s'ils sont devant ou derrière. Il faudra encore une fois l'intervention du directeur technique pour remettre les pendules à leur place.

Une vue magnifique
L'équipe ressoudée traverse Châtenois à la vitesse d'un cheval au galop et atteint bientôt Kintzheim, au pied du Haut Koenigsbourg. Sans même jeter un regard à la ville, les cyclistes survoltés entament la montée vers le château-symbole qui se cache dans les arbres quelques 500 m plus haut. Stéphane, craignant toujours la pression, préfère rejoindre la voiture technique pour se faire masser, tandis que Jacky enfourche son vélo pour attaquer la côte sans aucun échauffement. A l'abri du vent, la chaleur devient pesante et le peloton s'étire de plus en plus le long de la pente. Arrivés à un faux plat, les grimpeurs font une pause à l'abri des arbres pour boire de l'eau et avaler quelques barres chocolatées.
Puis les voilà repartis, cherchant l'air parmi les voitures qui leur crachottent à la figure. Le château est toujours invisible mais les files de voitures stationnées indiquent que le sommet n'est plus loin. Un dernier effort et voilà les remparts qui apparaissent, à moitié cachés par la forêt. Gérard surgissant du bois témoigne à sa façon que le but est atteint. Inutile d'aller jusqu'à la porte du château, la petite aire de pique-nique sera parfaite pour le déjeuner.
 
Plongeon sur le Val de Villé
Une fois rassasiés, les amis vont boire un café à la buvette, devant l'entrée de château, puis repartent bientôt pour la suite de leur périple. Objectif: Lièpvre, au bas de la vallée de Sainte Marie-aux-Mines. Sur le papier, c'est une descente de 7 ou 8 km, mais dans les faits une côte s'est glissée dans le parcours. Mauvaise pioche, mais une fois passée l'auberge de Schaentzel c'est une longue descente dans la forêt qui permet de gagner la vallée. Il faut parcourir ensuite quelques km désagréables sur la N59 avant de bifurquer vers Hurst de façon à gagner le val de Villé par une route forestière interdite au trafic automobile.

Dans le Val de Villé
Le directeur technique se perd un peu dans les petites routes du secteur mais parvient quand même à les retrouver à Neubois, de l'autre côté de la forêt. La suite du parcours s'effectue sur les routes paisibles du Val de Villé jusqu'à Bassemberg où se trouve un camping.
Gérard, Annette, Jacky et Béa profitent de cette halte pour reprendre la route de Metz, non sans avoir ramené Stéphane et Alain au Hohwald pour qu'ils récupèrent leur voiture. De leur côté, les filles montent les tentes en contemplant le soleil qui disparait derrière les collines. C'est à Villé que sera pris le repas du soir, dans un restaurant sympathique à l'ambiance moyenâgeuse où l'on peut déguster des spécialités peu ordinaires et, pour tout dire, excellentes.

Eugène Lacroute - Kret Magazine