Technique :
Distance: 56 km
Dénivellés :
  montant ... 865 m
  descendant ... 685 m
Météo: averses fréquentes
Temp.: 16 à 20°
 
DE WANGENBOURG-ENGENTHAL AU HOHWALD
29/07/2000 - A l'assaut du Mont Sainte Odile
 
A fond sous les averses
Le lendemain matin, le ciel est toujours aussi bouché. Après le petit déjeuner, la petite équipe prend quand même la route, bien décidée à ne pas se laisser arrêter par des petites averses. De loin en loin, il faut quand même se mettre à l'abri, pour repartir un peu plus tard dès que le ciel le permet. Après une longue descente dans la forêt le long de la Mossig, ils arrivent dans la vallée et bifurquent vers Cosswiller, histoire de retrouver des routes plus paisibles. Mais quand ils arrivent dans le village, la pluie se met à tomber comme aux plus beaux jours. Et pas le moindre bistrot pour se mettre à l'abri.

Un déjeuner sympathique
Après quelques hésitations, et voyant que la pluie ne faiblit pas le moins du monde, ils décident de rejoindre Wasselonne en voiture. "On pourra au moins acheter des provisions et prendre une boisson chaude", déclare Alain. Aussitôt dit, aussitôt fait. Ils entassent les vélos sur la voiture et mettent le cap sur Wasselonne. Sur place, les maisons à colombages peintes de couleurs vives leur font un peu oublier le mauvais temps. Ils se réchauffent dans un bistrot puis font rapidement les courses pour le pique-nique du midi. Mais c'est à l'abri d'une tente de brasserie qu'ils devront manger leur casse-croûte, la pluie n'ayant toujours pas fini de tomber. Les clients attablés dans le restaurant voisin les regardent avec envie..
 
Idylle au Mont Sainte Odile
Profitant d'une accalmie, ils partent vers Westhoffen à travers les vignobles puis poursuivent vers Still. Toutes les 20 ou 30 minutes, il faut se mettre à l'abri pour laisser passer une averse mais, tant bien que mal, ils progressent sur le chemin du Mont Ste Odile. Sans trop s'attarder dans les villages, à cause de l'heure qui avance, ils atteignent la vallée la Bruche puis Mollkirch où l'on distingue au loin la silhouette du Mont Ste Odile.

Clameur en haut du mont
C'est peu après Klingenthal que les choses sérieuses commencent. Ils attaquent la montée alors que la pluie recommence à tomber. Armés de leurs coupe-vent, ils poursuivent quand même sur la route en lacets qui accuse ses 8 à 10% de pente. Au plus fort de l'averse, ils se mettent à l'abri sous les arbres (ce qu'il ne faut jamais faire parait-il, mais on ne va quand même pas se mettre à l'abri au milieu de la route) pour avaler quelques barres aux céréales. A la première accalmie ils reprenent leur ascension et arrivent bientôt au sommet du mont où de nombreux cars de tourisme les ont déjà devancés. Ils font le tour du propriétaire en s'arrêtant à chaque coin de muraille pour découvrir le panorama grandiose vers l'Alsace. Profitant d'un mariage qui se tient au même moment dans la chapelle, Sylvie se mèle à la foule des invités dans l'espoir de participer au cocktail. Mais malgré son cycliste délavé et son K-way sans forme, elle ne parvient pas à donner le change.
 

C'est une maison rouge...
Plongée sur le Hohwald
Le ciel s'est à nouveau éclairci et ils reprennent leurs engins pour achever l'étape du jour. La route traverse la forêt en restant à peu près à flanc puis plonge en lacets vers la vallée suspendue du Hohwald. Le bourg qui s'étale sur plusieurs kilomètres garde les traces d'une grandeur passée: hôtels à l'abandon, maisons aux volets fermés. ils se dirigent vers le camping municipal pour attendre les autres cyclistes qui doivent arriver des quatres coins de l'hexagone. Manque de chance, il y a deux campings au Hohwald et il faut jouer du téléphone pour arriver à faire en sorte que tout le monde se retrouve au même endroit.
Heureusement, arrivent bientôt Georges et son amie, puis Béa et Jacky, et enfin Gérard et Annette. Le ciel toujours menaçant, le sol détrempé et peut-être un manque d'enthousiasme pour le camping, font qu'ils se mettent bientôt à la recherche d'un hébergement en dur. Les possibilités ne manquent pas et les cyclistes se répartissent en deux équipes, l'une dans la maison rouge qui trône au milieu du village, l'autre dans une ferme auberge très sympathique un peu à l'écart des habitations. Tout le monde se retrouve à l'heure du repas dans un restaurant plus ou moins typique qui propose un bäckehof pas génial, avec une jeune serveuse qui a bien du mal à faire face à l'afflux de clientèle. Une bonne nuit là dessus et on n'en parle plus.

Eugène Lacroute - Kret Magazine