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Traditions locales

En Haute Saône, les jeunes femmes gardent jalousement la tradition des coiffes d'autrefois. Ci-dessus, deux d'entre elles se rendant au marché d'Esmoulières.
 
Comment y aller ?

La SNCF propose un aller retour hebdomadaire Paris Epinal. Sur place, se renseigner au buffet de la gare pour les liaisons par autocar. Les liaisons aériennes sont rares et assez onéreuses. Depuis Bâle Mulhouse, on peut toutefois rejoindre Thann et Kruth par le train.
 
Champagney - Saulxures-sur-Moselotte
 
Champagney, Ronchmap, Mélisey, la Mer, Beulotte la Guillaume, col des Croix, le Thillot, col des Fenesses, Saulxures-sur-Moselotte (63 km)
 
SOUS LES ARDEURS DU SOLEIL VOSGIEN

Après une nuit tranquille, troublée ni par les trains, ni par la pluie, le joyeuse équipe prend son petit déjeuner dans l’estaminet du camping (petit-déjeuner que le directeur technique avait pris soin de réserver la veille au soir). Le patron de l’établissement, qui avoue s’être couché à trois heures du matin et être venu spécialement pour cela, sert aux affamés une collation comme on aimerait en voir plus souvent : café, baguette, beurre, confiture, etc.

La chapelle de Ronchamp

Perchée sur sa colline comme un signal pour les cyclistes égarés, la chapelle Notre-Dame du Haut, oeuvre de Le Corbusier, veille sur le petit bourg de Ronchamp.
Vivement la mer...

De quoi se mettre de bonne humeur dès le matin. Les tentes sont repliées dans l’allégresse, le matériel entassé dans les voitures, et les six randonneurs se lancent vers le Pays des Mille étangs. Ronchamp et sa chapelle sont vite atteints, avec un vent arrière fort agréable, puis Mélisey où le directeur technique attend ses ouailles attablé à un bar devant une bière. Par solidarité, les plus aguerris prennent une boisson, et la troupe repart bientôt vers le plateau. La petite route serpente dans la forêt, longe quelques étangs, frôle un bloc erratique déposé là par un glacier, et monte doucement vers la Mer, point de passage incontournable de cette étape bucolique.

Arrivé sur zone, Jean se déclare un peu déçu. Il faut dire que la mer n’est pas bien grande et qu’en plus elle est à marée basse. L’équipe poursuit donc vers Beulotte la Guillaume (tout de suite à gauche après le phare d’Eckmühl), gravit quelques escarpements, puis trouve un endroit idéal pour le pique-nique, au bord d’un étang comme il se doit. Gérard se lance à la recherche des deux autres voitures suiveuses, dont les chauffeurs avaient choisi de visiter le Musée des arts et traditions populaires de Faucogney, et les retrouve au bord de la Mer où, il faut bien le reconnaitre, le rendez-vous avait été fixé.

Un déjeuner sur l’herbe fort agréable puis, dans la chaleur du milieu de journée, l’équipe réduite à cinq membres se remet en branle vers Beulotte la Guillaume: Stéphane a en effet préféré ne pas s’exposer aux ardeurs du soleil ni aux grimpettes rébarbatives.

En route vers les mille étangs

Nos amis dans la traversée de Mélisey.
La côte d'usure

Au sommet d’un raidillon, Annette s’aperçoit que son pneu arrière est à nouveau dégonflé. Jean et Alain s’empressent de remplacer la chambre à air, le directeur technique étant une fois de plus absent lors de l’incident. Les trois cyclistes repartent sur la petite route qui descend rapidement vers Beulotte la Guillaume, où réside une colonie de suisses, et rattrapent bientôt le reste de la troupe qui se prélasse sur le bord d’un ruisseau. A l’heure la plus chaude de l’après-midi, les cyclistes se retrouvent au pied d’une côte à 10% qu’il faut grimper pour atteindre Esmoulières. Rude montée où les pneus collent à l’asphalte et où les zones ombragées sont rares. Comble de malchance, il n’y a pas le moindre bistrot à Esmoulières.

Après avoir avalé deux ou trois litres d’eau, les équipiers repartent donc à l’assaut de la crête vosgienne. La route est beaucoup plus sympathique, en pente douce, ombragée, et serpente au milieu des étangs. Le directeur technique parvient à dénicher des yaourts en plein milieu de nulle part, qu’il offre ensuite à ses filles (y compris à Sylvie qu’il avait copieusement insultée quelques heures auparavant quand elle lui en réclamait un).

Stéphane prend encore la fuite

C’est sans encombre que les randonneurs atteignent la route des crêtes surplombant la vallée de la Moselle et, de là, le col des Croix où ils peuvent enfin s’asseoir à la terrasse d’un bistrot. C’est le moment que choisit Stéphane pour remonter sur son vélo et se lancer dans une nouvelle échappée solitaire vers le Thillot et Saulxures.

Halte improvisée à Beulotte-la-Guillaume

L'équipe au (presque) grand complet. De gauche à droite: Anne-Marie, Sylvie, Alain, Annette, Marie-Thérèse, Béatrice, Gérard (le directeur technique), Jean et Pierre-Loïc. Stéphane est caché derrière l'appareil photo.
Habitués désormais à ses sautes d’humeur, les autres équipiers n’y prêtent pas attention. Ils partent quelques minutes plus tard, descendent à un train d’enfer vers le Thillot et se retrouvent dans les embouteillages quasi permanents de cette petite bourgade. L’ascension du col du Ménil (ou des Fenesses) ne pose pas de problème, n’était la chaleur toujours pesante, pas plus que la descente vers Cornimont et Saulxures.

Drame à Cornimont

Tout le monde se retrouve un peu plus tard dans le jardin de Tantine, devant un petit café bien mérité. Les plus courageux poussent jusqu’au trou de Salingueux pour se rafraichir un peu. Hormis Sylvie qui a un début d’insolation, tout le monde se retrouve à l’eau (à peine bonne quand on y est). Tantine, Sylvie et Gérard partent ensuite vers la Bresse, qui pour récupérer sa voiture laissée là quatre jour plus tôt, qui pour faire des commissions.

Au camp de base, un coup de fil de Sylvie apprend au reste de l’équipe que la voiture refuse de démarrer et que Tantine est toute seule à l’Intermarché de Cornimont. Branle bas de combat. Les téléphones portables cliquettent, les moteurs vrombissent et deux véhicules repartent vers le haut de la vallée. Tout le monde arrive en même temps à l’Intermarché, y compris Sylvie qui avait réussi à se faire dépanner entre temps, après bien des péripéties. Les véhicules regagnent donc Saulxures après cette mini-aventure.

Mais il faut bientôt se séparer pour rentrer dans la capitale lorraine, en se promettant de se réunir bientôt pour se raconter une fois encore cette bien belle histoire.
 

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