Index des articles
des numéros EGO depuis 1999
 
 
 
Le col du Bonhomme

A plus de 940 m d'altitude, le col du Bonhomme est l'un des cols les plus difficiles du massif vosgien. Pour le franchir, les automobilistes forment des caravanes de 50 à 100 véhicules avant de se lancer dans l'aventure.
 
Le trou de Salingueux

Réputé pour être l'une des sept merveilles des Vosges, le trou de Salingueux garde une origine mystérieuse. Des gravures rupestres du néolithique témoignent d'une occupation ancienne mais, selon certains, il pourrait s'agir de graffitis récents. Creusé par la Moselotte dans les marnes calcaires, il a servi pendant longtemps de piscine naturelle aux habitants des Longènes.
 
La Bresse - Orbey
 
La Bresse, lac de Lispach, col des Feignes, Xonrupt-Longemer, le Grand Valtin, col du Lousbach, col du Bonhomme, Lapoutroie, Orbey (55 km)
 
QUATRE COLS AU PROGRAMME

Saulxures-sur-Moselotte. La petite maison de Paulette Welcker, coincée entre la Moselotte et la forêt du Géhan, était le lieu rêvé pour un rendez-vous. Les six randonneurs sont accueillis par Tantine, qui leur sert, selon la tradition vosgienne, du café et de la brioche. Ils se rendent ensuite à la Bresse où débute véritablement leur randonnée.

Calme et volupté à Xonrupt-Longemer

Déjeuner sur les rives du lac de Longemer. L’équipe se laisse prendre à la magie des lieux.
Stéphane se fait déjà tirer

11 heures. La montée de la vallée du Chajoux se fait paisiblement, entre éclaircies et courtes averses. A l’arrivée sur le lac de Lispach, Stéphane se fait pourtant tirer une première fois par le directeur technique. Malgré la beauté sauvage des lieux, l’équipe poursuit vers le col des Feignes qu'elle atteint aisément quelques minutes plus tard. Après une descente à vive allure sur le lac de Retournemer, un pique nique impromptu est organisé au bord du lac de Longemer, près d’une guinguette où l’on pourra prendre le café. Un soleil timide illumine la salade de riz.

Départ ensuite vers Xonrupt Longemer, puis le col du Surceneux en direction du Grand Valtin. Les paysages sont superbes et le vent pousse tranquillement les cyclistes vers le bas du vallon. Mais le sort s’acharne sur les randonneurs : Annette fait une crevaison. Le directeur technique, à l’affût au fond d’un fossé quelques kilomètres plus loin, n’avait pas vu venir l’incident.

Heureusement, un cycliste en casque à pointe surgit alors qui a tôt fait de remettre en état le vélo sinistré. Plus de peur que de mal, la joyeuse équipe peut se remettre en route. Elle atteint la chapelle du Rudlin où Gérard patauge depuis une demi-heure dans son fossé et d’où il émerge tel un diable de sa boite pour prendre la photo du peloton.

Vol à la tire

Un petit arrêt sur une aire de pique-nique permet de relater l’incident mais, au moment où la troupe va repartir, Stéphane s’enfuit au volant de la voiture-balai. Gérard se retrouve tout penaud avec le vélo du fugitif. Mais le malandrin n’a pas bien étudié l’itinéraire : il prend la route de Saint Dié au lieu de celle du col du Louschbach. Il revient donc sur ses pas quelques minutes plus tard alors que l’infortuné directeur technique a déjà gravi une bonne partie de la montée. Pour sa punition, Stéphane est privé de l’ascension du col, qu’il doit se contenter de suivre depuis la voiture-balai. La route forestière très tranquille, quoique relativement pentue, chemine au milieu de la forêt et du gazouillis des oiseaux.

Une montagne pleine de dangers

Le massif vosgien n'est pas cette montagne à vaches que l'on décrit si souvent. Chaque année, des visiteurs imprudents en font la pénible expérience.
Le peloton atteint le col du Louschbach avec quelques douleurs musculaires mais sans anicroche. Après une petite pause bien méritée, il repart vers le col du Bonhomme par la route des Crêtes. Stéphane est autorisé à reprendre son vélo. Passé le col du Bonhomme, l’équipe se lance dans la descente sur le versant alsacien. Descente rapide malgré un trafic intense, traversée du village du Bonhomme et arrivée à Lapoutroie.

Plutôt que de prendre la route de contournement, les cyclistes décident alors de traverser le village malgré les nombreux panneaux d’interdiction.Ils arrivent alors au beau milieu d’une foire au n’importe quoi où se côtoient les objets les plus hétéroclites : tee-shirts hideux, jambons de Morlaix, horloges comtoises de Singapour, barquettes de frites, animaux vivants... Beaucoup de temps perdu dans la cohue, car les amateurs se pressent à toutes les échoppes, avant que les randonneurs puissent enfin reprendre la route d'Orbey.

En quittant la nationale, ils retrouvent une route plus paisible qui grimpe régulièrement vers l’issue de cette première étape. Les premières maisons d’Orbey apparaissent, puis un panneau qui indique la direction du camping. Enfin! Mais cruelle surprise, le camping se trouve au sommet d’une côte de première catégorie qu’ils devront gravir avant de pouvoir enfin se reposer.

Un petit jus de pamplemousse, SVP

L’endroit où s’installe l’équipe ressemble fichtrement à un terrain de football. Les tentes sont dressées aussi rapidement que possible, car le ciel est menaçant, puis tout le monde se retrouve autour d’une boisson bien méritée. Les oeillades appuyées de Gérard en direction de la tenancière du lieu, la Marie-Christine, pour obtenir le pastis dont il rêve depuis le matin seront sans effet. Il devra se contenter d’une bière.

Après la douche et les massages prodigués généreusement par Béa, les cyclistes doivent pousser la voiture balai qui refuse de démarrer, pour descendre à Orbey prendre le repas du soir. Ils explorent les rues du village qui semble déjà endormi et s’installent dans un restaurant typique où chacun peut déguster les spécialités du cru. Le vin d’Alsace aidant, l’atmosphère se détend peu à peu. Alors que la salle se vide et que les serveuses commencent à éteindre les lumières, Stéphane attaque les mots croisés du Républicain Lorrain. On chante le “Joyeux anniversaire” pour un voisin de tablée dont ce n’est pas l’anniversaire, Béa et Alain entament une valse... Finalement, par pitié pour la petite Vanessa dont les yeux clignotent de sommeil, l’équipe reprend le chemin du camping.
 

Sommaire 2e jour
 
© Cyclo-idées 2005 Tous droits réservés